Le présent manuel à l’usage des élèves des écoles pédagogiques supérieures est prévu pour l’étude de l’astronomie dans le cadre des programmes des disciplines physiques et mathématiques.
Comme toute science, l’astronomie envisage des lois et recherches fondamentales et des questions secondaires, moins importantes. Les futurs enseignants en physique et mathématiques, dont nom breux auront à professer l’astronomie, doivent posséder dans ce domaine des connaissances profondes. De ce fait, dans cet ouvrage l’attention est surtout portée sur le sens physique des phénomènes décrits de façon suffisamment détaillée.
Les auteurs sont persuadés qu’il n’est pas de rigueur pour les enseignants en physique, mathématiques et astronomie de connaître les constructions des instruments astronomiques nombreux et va riés, les astuces et finesses des méthodes de recherche astronomique, ainsi que les détails de ces recherches. Mais les principes et les résul tats fondamentaux issus de ces recherches, les méthodes et les moyens techniques modernes doivent leur être familiers, autrement ils au raient des idées fausses sur l ’astronomie moderne et ne pourraient pas établir ce qu’il y a de commun entre les manifestations terrestres et extraterrestres des lois de la Nature, et déceler les liens étroits existant entre elles.
Les auteurs se sont efforcés de s’en tenir aux vues modernes sur les méthodes de l’enseignement, qui rendent compte des relations entre les disciplines, d’autant plus qu’un cours d’astronomie est présenté aux élèves après le cours de physique générale qui donne une description détaillée de nombreux appareils employés en astro physique, y compris des filtres optiques à cannelure étroite, des photomultiplicateurs, des polarimètres, des interféromètres et des détecteurs des photons.
La radiotechnique étant enseignée aux étudiants avant ou en mê me temps qu’un cours d’astronomie, aucun besoin n’est de décrire les appareils de radio employés par elle; il faut seulement relever les
particularités du fonctionnement des radiotélescopes et des inter- féromètres radioastronomiques.
Toutefois, bien que les lois de la mécanique soient exposées par les cours de physique générale et de mécanique classique, leur appli cation en astronomie et leur vérification d’après les mouvements des corps célestes doivent être démontrées du fait que ces questions ne sont pas envisagées par d’autres sciences.
L’ouvrage donne une description sommaire des principes du service de l’heure où l’on emploie actuellement des étalons atomiques complexes, et cette partie constitutive de l’astronomie autrefois importante, est devenue de nos jours presque complètement du ressort de la physique et de la technique. Aujourd’hui les astronomes n’ont qu’à déterminer le temps sidéral, sans lequel il est impossible d’établir les positions apparentes des corps célestes et d’étudier les irrégularités dans la rotation de la Terre.
Les auteurs se sont bornés à n’exposer que les résultats stricte ment établis et ont rejeté les hypothèses à vie si courte, mais si nombreuses de nos jours, refutées parfois aussi vite qu’elles n’ont été énoncées. Ils ont entrepris la tentative de donner une description sommaire des problèmes philosophiques que pose l’astronomie moderne.
Un grand merci à Henri Leveque pour le scan original.